Bar "Au p'tit bonheur" (et rue devant)

[Kakyo] 29.

"Ouais..."

Kakyo sursauta. Il ne l'avait pas entendu entrer.

"Comme ça, vous aimez l'époque médiévale ?"

Kakyo se mit à rougir, intimidé.

- Oui ... Enfin, je ne prétends pas m'y connaître à fond sur le sujet ... Mais c'est une période de l'histoire intéressante ... Les ninjas et tout ça ... Mais oui, j'aime beaucoup ...

Il se tut, ne sachant pas trop quoi dire d'autre. Il n'était pas très bavard de nature ...

214.

Kakyo rougit et répondit à la question de Kurogane :

"Oui ... Enfin, je ne prétends pas m'y connaître à fond sur le sujet ... Mais c'est une période de l'histoire intéressante ... Les ninjas et tout ça ... Mais oui, j'aime beaucoup ..."

Kurogane eut un regard intéressé, surtout lorsque Kakyo parla des ninja. Il termina son onigiri tranquillement, interessé de savoir ce que l'on avait retenu de son époque.

- Moi aussi... se contenta de dire le ninja.

Il ne vallait mieux pas clamer qu'il venait de cette époque... Il préférait rester très évasif. Et de toute façon, il n'était pas très bavard...

Il tendit l'assiette d'onigiri à Kakyo et se servit ensuite. Puis, il mangea tranquillement son onigiri, regardant Kakyo sans spécialement insister pour ne pas le mettre mal à l'aise.

[Kakyo] 30.

Kurogane-san avait l'air encore moins bavard que lui ... "Moi aussi", répondit-il seulement. Kakyo lui fit un sourire timide et prit un onigiri sur le plateau qu'il lui tendait. Ils étaient très bons, fourrés à la prune salée ou au saumon ou au thon.

Pour briser un peu le silence qui s'éternisait et qui le mettait mal à l'aise (il n'aimait pas parler mais il n'aimait pas les silences non plus.... (cherchez la logique...)) il demanda timidement:

- Humm .... votre nouveau travail vous plaît ?

215.

Kakyo prit timidement un onigiri et demanda au bout d'un moment : "Humm .... votre nouveau travail vous plaît ?"

- Ouais...

Il termina de manger tranquillement son onigiri et reprit :

- ... Et il a l'avantage d'être facile....

C'était vrai, quoi. Son travail est de tout repos, contrairement à celui qu'il avait avant.

- Et vous, vous aimez votre travail ?

[Kakyo] 31.

" Ouais... Et il a l'avantage d'être facile...."

C'est sûr que pour un homme de sa taille, ça devait être facile ... Mais lui, il n'arrivait jamais à se défendre contre les autres... Il était un peu distrait quand Kurogane lui posa une question et sursauta.

"Et vous, vous aimez votre travail ?"

Un instant, encore distrait, il fut tenté de demander "lequel?" mais il se rappela qu'il avait perdu son boulot au Mc Do.

- Oui, dit-il. Le patron est très gentil... ça m'aide beaucoup. Mais il faut encore que j'en trouve un autre, sinon, ma chambre ...

Il se tut. Kurogane n'avait sans doute pas envie d'entendre les détails de sa vie privée.

216.

"Oui. Le patron est très gentil... ça m'aide beaucoup. Mais il faut encore que j'en trouve un autre, sinon, ma chambre ... "

Le ninja fronça légèrement les sourcils.

- Votre chambre ? demanda-t-il

Il regarda Kakyo dans les yeux, les sourcils légèrement froncés.

[Kakyo] 32.

"Votre chambre ?" demanda-t-il en fronçant les sourcils.

*Gyabo !! Il est effrayant !*

- Oui, ma chambre étudiante, répondit-il timidement. On m'a... licencié de mon autre emploi et je n'aurai peut-être pas assez pour la payer ce mois-ci ...

Il se tut, embarrassé. Quelle opinion de lui allait avoir Kurogane, maintenant ? Il reprit :

- Alors je travaille ici, mais ce n'est pas suffisant... il faut que je trouve un autre emploi. Si je n'allais pas à la fac, ça irait, mais il faut aussi que je paye les frais de scolarité ...

En rougissant d'en avoir tellement dit, il reprit un onigiri.

217.

"Oui, ma chambre étudiante. On m'a... licencié de mon autre emploi et je n'aurai peut-être pas assez pour la payer ce mois-ci ..."

Kurogane regarda Kakyo en silence, le laissant terminer.

"Alors je travaille ici, mais ce n'est pas suffisant... il faut que je trouve un autre emploi. Si je n'allais pas à la fac, ça irait, mais il faut aussi que je paye les frais de scolarité ..."

Kurogane posa sa main sur l'épaule de Kakyo et le regarda droit dans les yeux.

- Ne vous inquiétez pas.

Il était plutôt impressionné par la volonté de Kakyo. Avoir deux emplois et suivre en même temps des études, il fallait vraiment s'accrocher pour y arriver.

- On peut arriver à tout si on s'en donne la peine.

[Kakyo] 33.

Kurogane posa sa main sur son épaule et Kakyo sursauta, pris au dépourvu. De manière générale, il n'aimait pas les contacts physiques (c'était compréhensible).

"Ne vous inquiétez pas. On peut arriver à tout si on s'en donne la peine."

Kakyo eut un sourire timide et répondit:

- Oui, c'est ce que je me dis. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais le choix, n'est-ce pas ? dit-il avec un petit rire. Donc je suis en train de chercher quel travail je pourrais faire ... V... vous n'auriez pas une idée ?

Il savait que c'était idiot de demander à Kurogane, mais peut-être qu'il aurait une suggestion.

218.

"Oui, c'est ce que je me dis. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais le choix, n'est-ce pas ? dit-il avec un petit rire. Donc je suis en train de chercher quel travail je pourrais faire ... V... vous n'auriez pas une idée ?"

- Hum... A vrai dire, je viens juste d'arriver ici...

Il retira sa main de l'épaule de Kakyo et réfléchit un instant.

- Pour trouver ce travail, j'ai vu une petite annonce au supermarché...

Il soupira. Kakyo était d'ici, il avait surement déjà eu l'idée d'y aller.

[Kakyo] 34.

"Hum... A vrai dire, je viens juste d'arriver ici..."

Kakyo hocha la tête. C'était normal, il en demandait trop....

"Pour trouver ce travail, j'ai vu une petite annonce au supermarché..."

Le jeune homme écarquilla les yeux.

- Ah ... je n'y suis pas encore allé .... C'est vrai qu'il y a des petites annonces ... Merci de m'y faire penser, Kurogane-san, dit-il avec un sourire timide, j'irai demain.

Il prit le plateau d'onigiri et lui tendit en disant:

- Vous en voulez un autre ?

219.

Kakyo écarquilla les yeux lorsque Kurogane lui parla du supermarché. a voir sa réaction, le ninja se dit qu'il n'avait pas du y aller. Son hypothèse se confirma :

"Ah ... je n'y suis pas encore allé .... C'est vrai qu'il y a des petites annonces ... Merci de m'y faire penser, Kurogane-san, j'irai demain."

Kurogane hocha la tête et lui adressa un [très -faut pas oublier que c'est Kurogane-] léger sourire.

"Vous en voulez un autre ?" demanda Kakyo en lui tendant le plateau d'onigiri.

- Non, vous pouvez finir.

[Kakyo] 35.

Kakyo fut surpris de voir un - très - léger sourire se dessiner sur le visage du ninja.

*Tiens, il peut sourire?*

"Non, vous pouvez finir."

- Oh non, dit Kakyo doucement, je n'ai plus faim. Autant retourner travailler.

Il reposa le plateau sur la table et se dirigea vers la salle du bar. Quelques clients étaient arrivés pendant qu'ils étaient en train de manger.

"Ah, Kakyo-kun! Bonne soirée!"
- Bonne soirée, Sirius-san, répondit Kakyo avec un sourire destinée à la clientèle.
"Je voudrais un gin tonic s'il te plaît."
- Je vous l'apporte tout de suite!

Il se dirigea vers le bar et apporta son gin tonic à Sirius Black tout en espérant qu'il ne serait pas trop bourré ce soir.

220.

"Oh non, je n'ai plus faim. Autant retourner travailler."

- Ok...

Le ninja suivit Kakyo dans la salle et se mit à son posts devant son mur. Il commença à balayer la salle du regard, prêt à intervenir en cas de problème.

[Kakyo] 36.

Kakyo avait déjà commencé à servir divers verres aux clients qui lui avaient demandé.

- Tiens, dit-il alors qu'il passait près de Kurogane, Fye-san n'est pas avec vous, aujourd'hui ? Il va venir ?

Le blond venait très souvent avant, presque tous les soirs - et il repartait toujours avec un garçon différent, d'ailleurs, mais ça, il n'allait certainement pas lui dire. Il aimait bien Fye-san, il le trouvait gentil, et puis des fois, dans son regard, il avait l'impression de lire le reflet de sa propre tristesse, alors il se sentait plutôt proche de lui, même s'il ne lui parlait pas très souvent, à cause de sa timidité.

221.

"Tiens, Fye-san n'est pas avec vous, aujourd'hui ? Il va venir ?" demanda Kakyo

- Il avait du travail. Je sais pas s'il viendra.

Kurogane soupira puis il balaya à nouveau la salle du regard. Son tavail était facile. Trop facile même.

215.

[<-- Rues de la ville]

Fye allait entrer dans le bar au moment ou son portable vibra.

Je t'ai cherché.

Grrrrr, il le faisait exprès ou quoi ? Il fixa l'écran un instant, et répondit rapidement: Pas plus que moi...

Il l'avait cherché, hein ? Franchement, ça l'aurait étonné que ce soit vraiment le cas. S'ils s'étaient tellement cherchés, ils auraient fini par se trouver. Enfin, bref...

Fourrant son portable dans sa poche, il poussa la porte du bar.

- Kuro-chaan! dit-il en lui faisant un grand signe de la main.

Il s'avança dire bonjour à Kakyo et au patron, et à quelques habitués qu'il connaissait, puis s'approcha de son amant et le regarda silencieusement.

- Tu m'en veux encore ? demanda-t-il à voix basse.

222.

La porte du bar s'ouvrit et Fye entra.

"Kuro-chaan!"

Le ninja soupira, mais ne répondit pas au signe de la main que lui avait adressé Fye. Il continua de surveilla la salle en silence. Le blondinet alla saluer quelques personnes puis s'approcha de lui.

"Tu m'en veux encore ?" demanda-t-il à voix basse.

Kurogane soupira. Il n'avait pas à lui en vouloir, de toute manière... Il ne répondit pas. Il était au travail.
Il continua donc de balayer la salle du regard et reposa les yeux sur Fye. Il adressa un regard un peu plus doux, et reprit aussitôt son regard ferme.

216.

Kurogane ne répondit pas à sa question. Alors il lui en voulait encore... Fye ne savait pas trop pourquoi, mais le ninja devait avoir une raison ...

- Bon, dit-il avec un petit rire. Quand tu seras décidé à me parler... je vais aller prendre un verre là-bas.

Il se détourna et se dirigea vers le comptoir ou travaillait Kakyo.

- Kakyo-kun, s'il te plaît, je pourrais avoir un Black Russian ... ?

L'interpellé écarquilla les yeux.

- Vous êtes sûr que vous voulez prendre quelque chose d'aussi fort, Fye-san ?
- Oui, sourit Fye.
- Je vous l'apporte, alors, dit-il.

Fye hocha la tête, et resta quelques millièmes de secondes tranquille avant qu'une voix ne le fasse sursauter.

"FYE-SAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!"

*Oh non. Oh non. Oh non. Pas lui.*

- Sirius-san, dit-il avec un sourire forcé.
"Vous allez bien?"

*Ca allait mieux quand vous n'étiez pas là, mais bon....*
°Dis-lui, alors!°

- Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît.

L'homme afficha un air déçu.

"Fye-san...."
- Laissez-moi seul, insista Fye avec un regard glacial (quand il voulait, il les faisait très, très bien).

Sirius Black n'insista pas et s'éloigna sans demander son reste. Fye se demandait si Kurogane avait remarqué la scène, mais il lui tournait le dos, il ne pouvait pas savoir. Il vérifia son portable discrètement. Ashura n'avait pas répondu...

217.

Au bout d'un moment, le portable de Fye vibra. Il le sortit de sa poche.

Tu savais ou j'étais.

Fye soupira. S'il le savait, est-ce qu'il se serait fait tout ce mauvais sang pour rien ? Cet Ashura ...

Il prit deux gorgées du Black Russian que Kakyo venait de lui apporter et écarquilla les yeux. Une idée folle - du moins à son avis - venait de lui traverser la tête.

Il regarda son portable et contempla le numéro d'Ashura. Il respira un long moment et se décida finalement.

'Appeler'.

Il allait répondre, n'est-ce pas ? Il allait répondre ... Dans son oreille, le bruit de la sonnerie résonnait.

- ... Allô ? dit-il doucement lorsque la sonnerie cessa.

Ashura pouvait toujours lui raccrocher au nez, mais il espérait tellement qu'il n'allait pas le faire ...

223.

"Bon", dit Fye avec un petit rire. "Quand tu seras décidé à me parler... je vais aller prendre un verre là-bas."

Le ninja ne répondit pas. Il était au travail. Fye alla s'asseoir au bar et quelques instants plus tard, le dénommé Sirius s'approcha de lui. Kurogane allait intervenir, mais Fye se débrouilla tout seul.
Le ninja continua donc d'observer la salle en silence.

218.

Les doigts tremblants, Fye tenait le portable bien serré contre son oreille.

"Fye", répondit la voix qu'il aurait reconnue entre mille.

Tout d'un coup, il y avait beaucoup trop de bruit dans cette pièce, il ne pouvait pas entendre clairement la voix d'Ashura.

- Attends deux minutes, dit-il rapidement à Ashura, avant d'éloigner le combiné de son oreille et de chuchoter à Kakyo: mets mon verre de côté s'il te plaît, je reviens tout de suite.

Il vit le jeune homme hocher la tête et prendre le Black Russian qu'il mit derrière le comptoir, et se leva, le portable à nouveau contre son oreille. Il se dépêcha de sortir de la pièce et s'appuya contre le mur de devant du bar.

- Ashura, dit-il doucement.

Maintenant qu'il était tout seul dehors, il pouvait mieux l'entendre.

- Tu vas bien ?

Il se sentait bête de ne pas savoir quoi dire d'autre après des années où il l'avait cru mort.

- ... Je pensais que tu avais disparu ...

Est-ce qu'il fallait qu'il fasse semblant d'être en colère ? Il avait bien envie, mais il ne put s'y résoudre.

- Je suis content d'avoir de tes nouvelles.

219.

Fye était vraiment content d'entendre sa voix ...

"Oui, et toi ?"
- Ça va, sourit Fye. Ça peut aller.

Alors qu'il était en train de se demander quoi dire, Ashura demanda:

"J'ai envie que l'on se voit. Tu es libre ce soir ?"
- Euh ...

Il se sentait coupable de planter là Kurogane, surtout pour aller voir Ashura, mais d'un autre côté, le brun travaillait et refusait de lui adresser la parole ....

- D'accord, finit-il par répondre. Mais je ne resterai pas tard, il faut que je rentre chez moi pour la nuit.

Il évita soigneusement d'ajouter que c'était parce que quelqu'un l'attendrait à la maison.

- Sauf que je ne sais pas où tu habites ... on n'à qu'à se retrouver quelque part ? Dans le parc ? Dans vingt minutes ?

Lorsqu'Ashura eut répondu, il hocha la tête.

- A tout à l'heure, alors.

Il raccrocha et fourra son téléphone dans sa poche avant de rentrer à nouveau dans le bar. Il avala d'un trait son Black Russian sous les yeux de Kakyo qui était effaré, et lui tendit l'argent du verre en disant:

- Tiens, Kakyo-kun, je règle tout de suite, je m'en vais après.

Kakyo hocha la tête et encaissa l'argent pendant que Fye se tournait vers Kurogane. Il s'avança vers lui et lui dit lorsqu'il fut devant lui:

- Kuro-pon, il faut que j'y aille. On se retrouve chez moi ce soir, d'accord ? Tiens, je te laisse les clés, comme ça tu n'attendras pas dehors. N'oublie pas de m'ouvrir la porte quand je rentrerai, d'accord ... ?

Il lui sourit et résista à l'envie de l'embrasser, puis mis les clés dans sa mains et sortit du bar.

Il allait voir Ashura ... Il n'arrivait pas à y croire...

[---> Parc]

224.

Fye sortit du bar, puis rentra à nouveau. Il vida d'un trait son verre d'alcool et s'approcha du ninja.

"Kuro-pon, il faut que j'y aille. On se retrouve chez moi ce soir, d'accord ? Tiens, je te laisse les clés, comme ça tu n'attendras pas dehors. N'oublie pas de m'ouvrir la porte quand je rentrerai, d'accord ... ?"

- D'accord...

Kurogane prit les clés que Fye lui tendait et les fourra dans sa poche, puis il reprit son observation de la salle.

[Kakyo] 37.

Fye-san était vraiment passé en coup de vent. Kakyo l'avait regardé d'un air affolé vider son Black Russian d'un coup. C'était de la liqueur de café mélangée à de la vodka ; et Fye-san devait sacrément bien tenir l'alcool pour arriver à le boire cul-sec.

Enfin, ce n'était pas son problème. Ce soir, ça allait bien, Kurogane-san surveillait la salle, et personne ne venait l'embêter. Même Sirius-san ; depuis que Fye-san l'avait rembarré, il ne s'approchait même plus de Kakyo, il se lamentait tout seul dans son coin. Kakyo avait presque un peu pitié de lui - mais pas trop, quand même.

"Kakyo-kun, un mojito s'il te plaît!" appela un client.
- J'arrive tout de suite !

Il se dépêcha de lui apporter un mojito et alors qu'il allait s'en aller, le client le retint par le poignet.

"Kakyo-kun, tu ne voudrais pas venir avec moi, après ? Je te paierais ..."

Kakyo dégagea son poignet en refusant fermement, mais pendant qu'il retournait au bar, la proposition faisait du chemin dans sa tête. Vendre son corps, c'était un moyen de se faire de l'argent...

Mais non ! D'abord, il fallait aller voir les annonces au supermarché et être certain qu'il n'y avait pas d'autres offres avant d'en arriver à cette limite.

Mais il ne put s'empêcher de penser que si celui qui voulait l'acheter était quelqu'un du genre de Kurogane-san, peut-être qu'il le ferait plus facilement ....