Studio de télé

[<--- Appartement de Fye]

Fye arrêta la voiture devant le studio.

- Bon, j'ai juste le temps d'y aller ! Tu viens avec moi, Kuro ?

Il marcha rapidement jusqu'au studio et se présenta à l'accueil.

- Bonjour, je suis Fye D. Flowright, je viens interviewer Kohane-san.
"Ah oui, l'interview", lui répondit-on. "Kohane-san se trouve dans la loge n°4. En face, puis sur votre droite, premier sous sol, deuxième porte à droite."
- Merci, répondit Fye avant de s'y diriger, en faisant signe à Kurogane de le suivre.

Il descendit l'escalier et frappa à la porte de la loge.

"Entrez", répondit une petite voix.

Fye entra dans une loge aux miroirs garnis d'ampoules toutes allumées, au linoléum noir et aux murs rouges.

- Bonjour, Kohane-chan, dit-il avec un sourire, je m'appelle Fye et je suis venu t'interviewer.
"Je sais," répondit la petite d'un ton neutre, "maman m'en a parlé."

Fye lui sourit et s'installa sur une chaise à côté d'elle.

- Kuro, tu fermes la porte ? Lui c'est Kuro-pon, ajouta-t-il à l'intention de la fillette. Il a l'air méchant, mais en fait, il ne l'est pas trop.

[<= Appartement de Fye]

Kurogane suivit Fye jusqu'au studio puis jusqu'à une petite pièce au sous-sol. Le blondinet entra dans la petite pièce et Kurogane le suivit.

"Kuro, tu fermes la porte ? Lui c'est Kuro-pon. Il a l'air méchant, mais en fait, il ne l'est pas trop."

Kurogane ferma la porte en grognant.

- C'est Kurogane ! Pas Kuro-pon !

Il soupira et s'approcha de Fye.

160.

"C'est Kurogane ! Pas Kuro-pon !"

Fye lui adressa un sourire et confia à la fillette:

- Kuro-chin est un peu susceptible sur les bords.

L'enfant le regarda calmement, d'un air étonné, et Fye sourit.

- On commence ? Ou tu veux qu'on attende un peu ?
"On peut commencer", répondit l'enfant, visiblement pas perturbée pour deux sous.
- Très bien ! Alors, Kohane-chan, quel âge as-tu ?
"11 ans..."
- Onze ans, répéta Fye en notant sur un bout de papier. Ça fait longtemps que tu pratiques l'exorcisme ?

L'enfant répondait au fur et à mesure des questions de Fye.

- Que penses-tu de Kuro-pî ? demanda Fye de but en blanc en plein milieu de l'interview.

La petite fille lui jeta un regard étonna et répondit calmement:
"Il est silencieux."

Fye sourit et approuva d'un hochement de tête.

- C'est vrai ...

150.

Fye mena son entretien tranquillement et Kurogane s'adossa contre le mur.

"Que penses-tu de Kuro-pî ?" demanda Fye
"Il est silencieux."
"C'est vrai ..."

- Vous avez pas bientôt fini de parler de moi ?! râla-t-il en fronçant les sourcils.

Il soupira. Une fois de plus, il était entré dans le jeu du blondinet. L'air bougon, il croisa les bras et resta adossé contre le mur. Cette tête aurait fait fuir n'importe lequel de ses adversaires... ou des gens de son camp, comme se fut souvent le cas.

161.

"Vous avez pas bientôt fini de parler de moi ?!"

Fye se mit à rire joyeusement et Kohane l'observa d'un air surpris. Elle ne devait pas rire souvent.

- Bon, continuons, dit Fye.

Il continua à lui poser quelques questions sur le travail d'exorcisme, puis sur ce qu'elle aimait et ses loisirs. Elle n'en avait pas beaucoup.

"Maman refuse que je fasse autre chose que de l'exorcisme", dit-elle calmement.

Fye la considéra, ayant de la peine pour elle en son for intérieur. Puis il fouilla dans sa poche et dit:

- Tiens, c'est un jeu de carte, je te le donne. Ça peut servir si jamais tu t'ennuies... Je vais te montrer comment on fait.

Sous les yeux ébahis de la fillette, il battit les cartes et lui appris à faire des réussites.

- On fait une partie, Kuro-pon ?
"Je... ne sais pas si on devrait", répondit Kohane.
- Pourquoi ? demanda Fye, surpris.
" Maman ... n'aimerait pas."
- Je vois, soupira Fye. Tant pis, alors.

Il lui adressa un sourire rayonnant et lui tapota la tête.

- J'espère que tu t'amuseras bien avec ce jeu quand même.

151.

Au fond de lui, Kurogane se sentait triste pour la fillette. Lorsque Fye lui demanda "On fait une partie, Kuro-pon ?", le ninja se redressa et s'approcha de lui. Même s'il ne savait pas jouer aux cartes, Fye lui apprendrait rapidement et ça irait...
La fillette refusa disant que sa mère ne serait pas d'accord et le ninja soupira. Il s'accroupit en face d'elle et lui dit, du ton le plus gentil qu'il le pouvait :

- Ta mère n'est pas là, je ne vois pas où est le problème alors.

162.

"Ta mère n'est pas là, je ne vois pas où est le problème alors."

Fye sourit à Kurogane, l'approuvant intérieurement, mais Kohane répondit:

"Elle n'est pas là parce qu'elle allée prendre un café en bas, mais elle peut revenir n'importe quand."

- Kohane-chan, ta maman n'a pas envie de te voir t'amuser ? demanda Fye doucement.

"Elle ne pense qu'à l'argent", répondit Kohane avec un air neutre. "Il n'y a que ça qui l'intéresse. Elle me considère comme un monstre."

Elle semblait ne pas être affectée par la situation, mais Fye voyait bien qu'elle était triste. Il s'agenouilla devant elle, la prit doucement dans ses bras et la serra contre lui dans un geste instinctif.

- Voici ma carte, dit-il après un moment en se reculant. Mon nom, c'est Fye. Si tu as besoin de moi, pour parler, ou pour jouer, ou si tu as besoin de mon aide, ou pour quoi que ce soit, n'hésite pas à m'appeler, à n'importe quelle heure. D'accord ?
"D'accord", répondit l'enfant avec hésitation. "Hum ... merci."

Fye lui sourit avec douceur.

152.

Kurogane écouta Fye et Kohane échanger quelques mots et soupira. Il sentait bien que cette fillette était triste, et il n'aimait pas ça. Il eut toutefois assez de tact pour ne rien dire et regarda doucement la fillette.
s'il était intervenu, il n'aurait fait qu'empirer les choses.
Il retourna à la porte et écouta s'il n'entendait pas des bruits de pas. Une femme d'après la démarche. Probablement la mère de la fillette. Le ninja soupira et s'appuya contre le mur à côté de la porte.

- Elle arrive, dit-il d'un ton calme.

Moins de deux minutes plus tard la porte s'ouvrit.

163.

"Elle arrive."

Fye se redressa rapidement et Kohane-chan fit disparaitre le jeu de cartes dans sa poche.

"Merci, Fye-san", eut-elle le temps de dire avant que sa mère n'ouvre la porte.
"Kohane !" s'exclama la mère, "c'est l'heure de l'émission ! Il faut y aller!"

Elle avait l'air d'être une femme pressée. Fye la trouva aussitôt antipathique.
Kohane se leva et s'approcha de sa mère.

"A bientôt, Fye-san. A bientôt, Kurogane-san", dit-elle en les regardant.
Puis elle leur fit un petit signe de la main et s'éloigna. Fye se tourna vers Kurogane, sans sourire.

- Cette fille ... elle mérite mieux que ça ...

153.

Kurogane sourit intérieurement en voyant la fillette ranger le paquet de carte dans sa poche, mais il afficha un air neutre. A peine la mère fut-elle entrée dans la pièce qu'il la jugea antipathique.

"A bientôt, Fye-san. A bientôt, Kurogane-san" dit Kohane avant de s'éloigner avec sa mère.

Le ninja lui adressa un signe de tête. Lorsque la fillette fut partie, Fye se tourna vers Kurogane :

"Cette fille ... elle mérite mieux que ça ..."

- Hmm...

Le ninja était tout à fait d'accord avec ça. Il hocha lentement la tête et fit avancer Fye en le poussant gentiment dans le dos. Ca ne servait à rien de rester dans cette pièce, à déprimer.

164.

"Hmm..."

Kurogane le poussa doucement hors de la pièce et Fye revint jusqu'à la voiture avec lui.

- Je reviendrai la voir, dit-il.

Son esprit était toujours occupé par la petite fille. Ce fut alors qu'il remarqua un brun à lunettes courir sur le parking devant le studio en disant "vite ! Je vais être en retard pour voir Kohane-chan ! Elle va se sentir seule si elle est laissée avec sa mère après l'enregistrement..."

Fye eut un sourire ; il était un peu rassuré.

- Tu veux aller quelque part, Kuro-chan ?

155.

"Je reviendrai la voir"

- Je viendrai avec toi.

"Tu veux aller quelque part, Kuro-chan ?"

- Trouver du travail, peut-être...

Il fallait bien y aller un jour, mais il ne savait pas où se rendre.
Il monta dans la voiture et attendit Fye.

[je le vois bien vigile xD]

[=> ???]

165.

"Trouver du travail, peut-être..."

- Humm, bonne idée.... Bon, on va aller chercher quelque chose, alors !

Il monta à bord de sa voiture et la fit démarrer.

- Dans les supermarchés, parfois, il y a des petites annonces. En plus il faut que j'aille faire les courses. Alors on y va !

[---> Supermarché.]