Appartement de Seishiro

81.

A murmura :
"Moi, je n'ai plus de famille. J'ai tué B, l'un de mes frère, et C ... il m'a abandonné. Pour toujours. Et des parents ... je n'en ai jamais eu. J'ai été créé en laboratoire après tout."

Seishiro serra doucement A contre lui. A leva les yeux vers lui :

"Vous vous entendez bien avec vos parents ?"

- Je n'ai jamais connu mon père, et ma mère est morte.

Une ombre de tristesse passa dans ses yeux l'espace d'un instant. Se souvenir d'elle était toujours un peu douloureux. Il ne précisa pas que c'était lui qui l'avait tuée.

57.
A fut un peu surpris que Seishiro prenne aussi bien le fait qu'il ait tué l'un des membres de sa "famille".

"Je n'ai jamais connu mon père, et ma mère est morte"

Le regard de Seishiro se fit triste, on sentait qu'il avait dû beaucoup tenir à elle avant qu'elle ne meure.

-Oh ... Je suis désolé. Elle est morte comment ? Si vous voulez, je peux vous aider à tuer le responsable ..., ajouta-t-il avec un regard dur.

82.

"Oh ... Je suis désolé. Elle est morte comment ? Si vous voulez, je peux vous aider à tuer le responsable ..."

Seishiro eut un sourire gêné. Il hésita l'espace d'une seconde à dire la vérité à l'enfant. D'un côté il préférait que ça ne se sache pas... mais d'un autre A lui avait tout raconté...

- Non merci... je tiens à la vie, malgré tout.

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"Non merci... je tiens à la vie, malgré tout"

A eut un rire un peu triste.

-On est pareils, alors ...

Il se blottit un peu plus contre Seishiro. Il sentait un peu le tabac, et cette odeur, que beaucoup de gens trouvaient déplaisante, A la trouvait à ce moment précis plutôt réconfortante.

-Vous savez ... Je crois que je vous aime bien.

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"Vous savez ... Je crois que je vous aime bien."

- Moi aussi.

Il serra doucement A contre lui, n'osant plus bouger. Il se dit que maintenant, il ne serait plus capable de se séparer de ce gamin.
Il resta immobile, tenant doucement A contre lui.

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"Moi aussi."

A n'osa pas dire un mot de plus, de peur de briser ce moment. Assis là bien au chaud contre lui, il se sentait chez lui pour la première fois.

Sa respiration se fit plus lente, et, sans trop le réaliser, il se laissa glisser doucement vers le sommeil.

84.

Seishiro sentit que A s'endormait doucement et n'osa pas bouger. Il resta immobile assis sur le canapé, l'enfant contre lui et sourit doucement. Il ne tarda pas à s'endormir lui aussi, la tête reposant sur le dossier du canapé.

Quelques petites heures plus tard, il se réveilla. L'enfant était toujours endormi contre lui et Seishiro le regarda tendrement, sans bouger, en attendant qu'il se réveille.

60.

A ouvrit les yeux quelques instants plus tard, et s'aperçut qu'il s'était endormi contre Seishiro. Il se releva, un peu gêné.

-Vous auriez dû me réveiller ...

Il se frotta les yeux et regarda autour de lui, puis baissa les yeux sur ses vêtements toujours recouverts de sang séché avec un froncement de sourcils.

-Vous avez quelque chose pour que je me change ?

Il hésita un instant, avant d'ajouter.

-S'il vous plait.

85.

Seishiro regarda A tendrement.

"Vous avez quelque chose pour que je me change ?"

Seishiro sourit et A ajouta, après une hésitation :

"S'il vous plait."

Seishiro se leva et fit quelques pas vers la chambre d'amis.

- Je t'avais acheté des vêtements, hier, en rentrant du boulot. Va à la salle de bain, je t'apporte ça.

Il se dirigea vers la chambre, ouvrit l'armoire et en sortit des vêtements, puis il alla à la salle de bain pour rejoindre A. Il sortit une serviette et un gant d'un placard et les posa avec les vêtements sur une chaise. Il sourit à A.

- Quand tu auras fini, tu mettras tes vêtements sales là-dedans.

Il montra une sorte de grande panière à linge en osier qui était sous le lavabo. Puis il sortit de la salle de bain et referma la porte derrière lui.

- Je serai dans ma chambre...

Il s'assit sur le bord de son lit et se laissa tomber en arrière sur le matelas. En tendant le bras, il put attraper une revue et la feuilleta en attendant que A sorte.

61.

A prit une douche rapide, puis commença à s'habiller. Une fois tout le sang enlevé, il remarqua une légère coupure en haut de son bras droit. En fouillant dans les tiroirs, il trouva de la gaze et l'utilisa pour se faire un bandage rapide. Il guérissait un peu plus vite que les humains normaux, dans quelques jours il n'en paraîtrait plus rien.

Non, ce qui l'inquiétait le plus c'étaient les ennuis qu'il risquait d'attirer à Seishiro ... après tout ce que ce dernier avait fait pour lui ...

Enfin, il semblait capable de se défendre. Il faudrait seulement qu'il évite que le gouvernement n'apprenne qui il était. Ils pourraient certainement lui apporter des enuis, à son travail ou autres ...

Il mis ses vêtements sales où Seishiro lui avait indiqué, puis enfila son T-shirt, et fronça les sourcils en constatant que les manches étaient trop courtes pour cacher le bandage. Cela allait sûrement lui valoir quelques question ....

Il alla jusqu'à la chambre, où le vétérinaire était occupé à feuilleter une revue, et toqua à la porte pour signaler sa présence.

-J'ai fini.

86.

A sortit de la salle de bain et toqua à la porte pour signaler sa présence.
"J'ai fini."

Seishiro se redressa et constata que les vêtements étaient à la bonne taille. Il remarqua un bandage, en haut du bras droit et A et fronça les sourcils. Il se leva et s'approcha de l'enfant. Pour vérifier la gravité de la blessure et l'état du bandage, il demanda doucement :

- Fais voir ton bras...

Mais il ne demanda pas la cause de ladite blessure. Si A voulait lui en parler, il le ferait.

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"Fais voir ton bras..."

A soupira et lui montra à contrecoeur : s'il tentait de le cacher, cela ne ferait qu'augmenter les inquiétudes de Seishiro. Ce dernier ne lui posa pas de questions sur les causes de sa blessure, et il décida de ne pas en parler.

Il ne voulait pas l'impliquer dans ses affaires, qui ne pouvaient lui apporter que des ennuis.

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Seishiro vérifia rapidement l'état de la blessure et du bandage. Le bandage était bien fait, et la coupure n'était pas infectées. Visiblement, l'enfant avait quelques connaissances en médecine. Le vétérinaire sourit et ajouta, histoire de conclure.

- Bon, d'ici quelques jours, on n'y verra plus rien.

Puis il se dirigea vers la salle à manger, faisant un signe de tête à A pour qu'il le suive. Il entra dans la cuisine et sortit le lait et le chocolat, ainsi que du café. Il prépara le café et attendit qu'il passe. Pendant ce temps, il coupa des tartines de pain et en mit une première fournée dans le grille pain. Il regarda A en souriant.

- Quand elles seront prêtes, tu pourras les mettre dans cette assiette et en faire d'autres ?

Puis il sortit un grand bol et prépara un chocolat. Il mit le bol au four à micro-ondes.

- Après manger, qu'est-ce que tu voudras faire ?

63.

Seshiro sembla rassuré en voyant que la blessure n'était pas très grave. A le suivit jusqu'à la cuisine, et le regarda préparer le petit déjeuner. Seishiro mis des tranches de pain dans une machine qu'il ne connaissait pas, puis se tourna vers lui :

"Quand elles seront prêtes, tu pourras les mettre dans cette assiette et en faire d'autres ?"

A fit oui de la tête, et commença à couper des tranches de pain comme l'avait fait Seishiro.

"Après manger, qu'est-ce que tu voudras faire ?"

Il réfléchit quelques instants.

-Visiter le monde extérieur, peut-être ...

*Si ce n'est pas trop risqué pour Seishiro ...*

Les tranches de pain surgirent soudain hors de la machine, et A recula d'un coup, manqua de se prendre la table.

Il se reprit en voyant que cela signifiait seulement qu'elles étaient cuites, dissimula sa gêne sous un léger raclement de gorge, et continua comme si de rien n'était pour tenter de garder sa contenance.

-Vous n'avez pas de travail, aujourd'hui ?

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"Visiter le monde extérieur, peut-être ..."

Seishiro hocha la tête, réfléchissant aux endroits où il pourrait emmener l'enfant. Il allait lui proposer quelque chose quand A recula d'un coup lorsque les tranches de pain sautèrent du grille-pain. Seishiro le regarda tendrement en souriant. A se âcla légèrement la gorge et fit comme si de rien était. Le vétérinaire ne fit pas de commentaire, terminant de mettre la table. Il sortit du beurre et de la confiture du réfrigérateur et posa le tout sur la table avec un couteau à beurre et des cuillères.

"Vous n'avez pas de travail, aujourd'hui ?"

- Non, je ne vais pas y aller. Je n'avais pas de rendez-vous pour aujourd'hui. En cas d'urgence, mes clients iront chez un collègue au bout de la rue.

Le four à micro-onde sonna, indiquant que le chocolat était chaud et Seishiro sortit le bol dudit four. Il le placa sur la petite table de la cuisine et sortit un bol d'un placard, dans lequel il mit son café brulant qui venait également de terminer de passer. Il posa son bol à sa place et récupéra l'assiette de pain grillé pour la poser également ur la table.
Seishiro s'assit et invita A à faire de même.

- Bon appétit ^^

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"Non, je ne vais pas y aller. Je n'avais pas de rendez-vous pour aujourd'hui. En cas d'urgence, mes clients iront chez un collègue au bout de la rue"

A hocha la tête, bien qu'il soit peu convaincu. Seishiro avait probablement posé sa journée pour lui ... Il vint s'installer à table, en face du brun, examinant ces maudites tranches de pain grillé d'un air suspicieux.

"Bon appétit ^^"

Il lui répondit la même chose automatiquement, puis croqua dans une tranche de pain grillé.

-Je ne comprend pas bien ... Quel est l'intérêt de metre le pain dans cette machine ? Il est censé être déja cuit à la base, non ?

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A croqua dans une tranche de pain grillé.

"Je ne comprend pas bien ... Quel est l'intérêt de metre le pain dans cette machine ? Il est censé être déja cuit à la base, non ?"

- Ce n'est pas pour le faire cuire, c'est pour le faire griller. C'est meilleur, tu ne trouves pas ?

Il sourit, en trempant sa tartine (qu'il venait de beurrer) dans son café brulant. Il en mangea un morceau, observant A.

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"Ce n'est pas pour le faire cuire, c'est pour le faire griller. C'est meilleur, tu ne trouves pas ?"

-C'est vrai ...

Il prit exemple sur Seishiro - en train de recouvrir sa tartine de beurre pour la tremper dans le café - en fit de même. Le regard de Seishiro ne le quittait pas et il baissa légèrement les yeux, un peu perturbé d'être observé de cettte façon.

-Qu'est-ce que vous faites d'habitude, lorsque vous avez une journée de libre ?

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"Qu'est-ce que vous faites d'habitude, lorsque vous avez une journée de libre ?"

- Ca dépend... je vais un peu au parc pour me détendre, ou je regarde la télé... enfin quand je n'ai pas de courses à faire... J'ai rarement une journée vraiment libre. Sauf quand je prend des vacances, mais là, je pars pour une semaine...

Seishiro termina son petit déjeuner et posa son bol dans l'évier. Puis il se rassit, attendant que A ait fini.

2.

Fuuma avait enfin réussi à atteindre l'adresse indiquée. Il arriva devant un appartement plutôt aisé et sonna à la porte.

*J'espère que je vais pas tomber sur une bande de fous, j'ai eu ma dose avec le patron*

66.
A venait de terminer son petit déjeuner lorsque la sonnette retentit. Il jeta un coup d'oeil inquiet à Seishiro, tentant de lire sur son visage s'il attendait de la visite.

*Si c'était un de ceux envoyés pour me tuer, il ne prendrait pas la peine de sonner ....*

91.

Seishiro entendit sonner à la porte. Il vit le regard inquiet de A et sourit pour le rassurer. Il se leva et alla ouvrir.

- Bonjour...

Il fut étonné de voir un livreur de sushis devant sa porte. Il était à peine 9h du matin !

- Hum, j'ai l'impression que vous vous êtes trompé d'adresse, jeune homme... Je n'ai rien commandé... surtout à une telle heure.

3.

Fuuma souffla discrètement se disant qu'il s'était finalement trompé d'appartement.

*C'est pas vrai, pourtant cette fois c'était la bonne, enfin je crois*

-" Hum, j'ai l'impression que vous vous êtes trompé d'adresse, jeune homme... Je n'ai rien commandé... surtout à une telle heure. "

- Bonjour, veuillez m'excusez, notre boutique fonctionne à n'importe quelle heure mais je vous avoue que nous avons rarement des commandes aussi tôt dans la matinée.

Il chercha dans sa poche et en sortit un petit papier.

- C'est bien le neuf, rue du destin ?


[Oui je sais l'adresse fait un peu cliché >< mais c'est loin d'être définitif, enfin cela dépend de votre avis.]

92.

"Bonjour, veuillez m'excusez, notre boutique fonctionne à n'importe quelle heure mais je vous avoue que nous avons rarement des commandes aussi tôt dans la matinée."

Seishiro sourit et regarda le livreur chercher un papier dans sa poche.

"C'est bien le neuf, rue du destin ?"

- Non, la rue du Destin, c'est la petite rue juste derrière. Tout le monde fait la même erreur... Bon courage pour votre livraison.

Le vétérinaire sourit et referma la porte après avoir salué poliment le livreur. Il retourna à la cuisine et dit à A :

- C'était un livreur de sushi. Il s'est trompé d'adresse.

Puis il se dirigea vers l'évier dans lequel reposait son bol. Il le lava et fit de même avec celui de A et les divers couverts et plats qui avaient servis pour le petit déjeuner. Il s'essuya les mains et se dirigea vers la salle à manger faisant signe à A de le suivre. Puis il alla au salon et s'assit sur le canapé, invitant l'enfant à le rejoindre.

- Je te propose qu'on aille faire quelques courses ce matin et cette après-midi, nous verrons ce que nous ferons... Qu'est-ce que tu en penses ?

67.
A observa de loin l'échange de paroles entre Seishiro et leur invité imprévu. Apparemment, il s'agissait d'un livreur qui s'était trompé d'adresse.

Seishiro referma la porte avant de revenir.

"C'était un livreur de sushi. Il s'est trompé d'adresse."

Puis il lava la vaisselle et alla s'asseoir sur le canapé du salon, invitant A à le rejoindre. A s'assit en gardant une certaine distance vis à vis de Seishiro. Il était devenu un peu trop proche, un peu trop vite de lui, et il n'aimait pas trop ça ...

"Je te propose qu'on aille faire quelques courses ce matin et cette après-midi, nous verrons ce que nous ferons... Qu'est-ce que tu en penses ?"


-Si vous voulez ... Je peux payer pour les courses, sauf si vous ne voulez toujours pas d'argent volé ...